La zone de Sainte-Croix de Jérusalem, sur une estampe du 18e siècle.
L'empereur Constantin (auréolé) et sa mère Sainte Hélène avec la « Vraie Croix ».
Selon la tradition, Hélène, toujours représentée avec la croix, fit transporter à Rome depuis Jérusalem
les restes de la croix du Christ, d’autres reliques de la Passion et de la terre du Calvaire.
Le nom de la basilique vient de ces deux éléments : Sainte-Croix à cause des morceaux de la croix du Christ, et Jérusalem parce qu’elle a été construite sur de la terre du Calvaire.
Sainte-Croix de Jérusalem
Basiliques Mineures
Le culte de la légende
Le témoignage le plus ancien d’une église appelée Jérusalem se trouve dans une biographie du pape Sylvestre I, écrite au 4e siècle. Il se référait précisément à cette basilique par ces mots : « Constantin a construit une basilique dans le Palais Sessorien (romain impérial) où sont conservés dans un reliquaire en or des morceaux de la Sainte Croix ; il a donné à cette église le nom de Hierusalem ».
Constantin, considéré comme le premier empereur chrétien, était le fils de sainte Hélène et le frère de sainte Constance. Vers l’an 320, Constantin commença la construction d’une petite basilique dans une aile du Palais impérial Sessorien, propriété de sa mère Hélène.
A partir du Moyen-Age, la basilique de Sainte-Croix de Jérusalem fut très visitée par les pèlerinages à Rome, justement à cause de l’importance des reliques.
C’est une basilique spécifiquement faite pour le pèlerinage. On y trouve un vrai monde légendaire ; des morceaux de la croix du Christ, appelée «Vera Croce», l’inscription INRI en haut de la croix « Iesus Nazarenvs Rex Ivdaeorvm » (Jésus de Nazareth, Roi des Juifs), et aussi un clou de la croix et deux épines de la couronne. L’escalier qui conduit à la chapelle est appelé Calvaire. Sous le sol de la Chapelle souterraine de sainte Hélène, se trouve la terre qu’elle a fait transporter depuis le Golgotha.
Parmi les principales églises de Rome on distingue les Basiliques Majeures et les Mineures. Les quatre Majeures sont papales, les seules qui célèbrent l’Année Jubilaire avec l’ouverture de leur Porte Sainte.
Les Basiliques Mineures de Rome sont au nombre de quarante-deux. Parmi elles se trouvent celles dressées sur les sépultures des martyres et des saints, celles qui conservent d’importantes reliques historiques (et non légendaires), celles construites aux 3e et 4e siècles sur les anciennes domus ecclesiæ, qui étaient les maisons (domus) que certains membres de la communauté chrétienne de Rome mettaient à disposition pour se réunir en assemblée (ecclesiæ). Aux premiers temps du christianisme, elles s’appelaient titulus.
Parmi ces « Mineures » -particulièrement importantes dans l’Histoire du Christianisme en Occident- Philippe Néri en sélectionna trois de ses préférées pour le Jubilé de l’an 1575, pour réaliser ce qui sera appelé depuis lors le « Pèlerinage aux Sept Églises » : quatre Basiliques Majeures et trois Basiliques Mineures.
Marcelo Yrurtia
Martine Ruais