Catacombes
Par ses 99 marches et tout au long de ses 33 mètres,
il nous conduit au milieu du 4e siècle,
au cœur de la communauté chrétienne.
C’est le plus grand des escaliers des catacombes
connus à ce jour et le seul qui est curviligne.
Il fut découvert pendant les fouilles menées par la Commission Pontificale dans les années 1955-56.
La profondeur des catacombes
-certaines avec leurs 5 niveaux de galeries superposées- démontrent le grand essor du christianisme.
Sur le titulus, marbre ou pierre qui couvrait le loculus, on gravait le nom du défunt,
avec une phrase de vœux ou de caractère religieux.
La figure du poisson ne symbolisait pas seulement un aliment eucharistique.
Les premiers chrétiens formèrent un anagramme avec le mot grec IKTHYS (pez), en prenant les sons des lettres initiales : I(esùs) K(ristòs) TH(èu) Y(òs), qui se traduit par «Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur».
Cubicule
Catacombes de Saint Calixte. Cubicule voûté avec arcosolium,
tombe familiale couronnée d'un arc.
Crypte
Loculus
Lucernaire
La colombe
A l’intérieur
Ces énormes nécropoles souterraines, que les chrétiens appelaient cimetières, formaient un vrai labyrinthe d’ambulacres (galeries étroites), dont le sol était parsemé de plaques de marbre ou de pierre recouvrant les hormas, sépulcres individuels sous terre. D'autres sépultures, les loculi, étaient des niches rectangulaires creusées à différents niveaux dans les parois latérales de ces couloirs et pouvaient accueillir jusqu'à 3 défunts de niveau social modeste. Le loculus était fermé par un titulus, plaque de marbre ou de pierre avec le nom du ou des défunts.
Dans les cubicules (du latin cubiculum, grande chambre funéraire) étaient ensevelis les membres d’une même famille ou d’un groupe de la communauté. Ces espaces étaient décorés avec des peintures se référant au groupe, à l’un de ses membres ou au Credo religieux. Certaines tombes de ces cubicules étaient couronnées d'un arc, et portait le nom d’arcosolium. Il existait aussi des endroits beaucoup plus spacieux que les cubicules : les cryptes, où étaient enterrés un ou plusieurs martyrs. On y célébrait la messe et le culte des martyrs. Les cryptes se trouvent généralement au premier sous-sol des galeries ; c’est pour cette raison que dans les plafonds étaient pratiqués des lucernaires, ouvertures qui communiquaient avec l’extérieur, permettant l’entrée de la lumière du jour, mais sa fonction la plus importante était d’aérer un espace où se rassemblait une grande quantité de fidèles.
Les termes ambulacres, hormas, loculus, titulus, cubicules, arcosolium, cryptes et lucernaires font partie du lexique élémentaire des catacombes.
Images paléochrétiennes : l'essentiel
Les représentations paléochrétiennes naquirent ici, mais comme l’indique le préfixe grec paleo, elles étaient encore primitives et manquaient de valeur artistique.
Ces représentations s’inspirent d’épisodes des deux Testaments et aussi des personnages de la mythologie païenne. Certaines scènes de la vie courante prendront un sens chrétien, par exemple l’Orante (femme en train de prier, ci-dessous à gauche) et le Pasteur, qui deviendra le Bon Pasteur (au centre). L’illustration montre à droite la première image (très détériorée) de la Vierge à l’enfant (Catacombes de Priscilla, Rome, 3e siècle, années 230-40).
Il s’agit toujours d’une image simple, presqu’enfantine, comme le poisson, la colombe avec le rameau d'olivier, la palme ou l’ancre, mais ayant un sens profond. Ces images nous arrivent embellies par la patine des siècles, avec l’émotion que produit le fait d’imaginer ces personnes -sous le glaive sanglant des persécutions- dessinant et peignant des messages de foi et d’espérance, dans de lugubres et profondes galeries souterraines infestées de cadavres.
Détail d'Arcosolium
Marcelo Yrurtia
Martine Ruais